Le psychiatre zurichois Carl Gustav Jung écrivait: «la psychologie des individus correspond à la psychologie des nations... Seules des modifications dans l’attitude profonde des individus peuvent être à l’origine de changements dans la psychologie de la nation.» A quoi fait écho un émule d’aujourd'hui: «Pour créer un processus de résilience, il faut être au moins deux» affirme le psychanalyste Boris Cyrulnik
Il est donc nécessaire d’apprendre à exercer l’art de guérir les communautés, comme la médecine le fait pour les individus. La haine, la peur, les ressentiments et les méfiances ancestrales, qui aveuglent les chefs et ceux qui les suivent, les empêchent de comprendre les enjeux en présence, de voir les souffrances des autres autant que les leurs. Ils s’enfoncent dans les réactions émotionnelles et deviennent prisonniers de l’immédiat.
Apprenons donc à guérir les communautés des maux qui suscitent l’instinct de défense. S’asseoir autour d’une table ne suffit pas. Les partenaires doivent d’abord parcourir le chemin intérieur qui leur permettra de comprendre ce que l’autre ressent. Lorsqu’une collectivité est touchée, tout programme d’aide extérieure doit passer en premier lieu par des individus.
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