Edouard Burnier
Dans la nuit du 25 au 26 mai,notre ami, Ie professeur Edouard Burnier, nous a quittés; iI s'est paisiblement endormi à la clinique du Château de la Rive, à Lutry. D'une santé fragile, il avait dû se décider, il y a plusieurs années déjà, à quitter son appartement pour se faire soigner dans un établissement approprié. Ceux qui ont eu le privilège de rencontrer Edouard Burnier, ancien titulaire de la chaire d'apologétique à Ia Faculté de théologie de l'Université de Lausanne, étaient impressionnés par son esprit vif et souple, mais Surtout par le qualité de sa présence aux autres son intérêt étåit d'emblée centré sur Ia personnalité et les préoccupations de son interlocuteur; on se sentait pris au sérieux avec ce qu'on avait de meilÌeur ces qualités d'attention encourageante et inspiratrice, iI l'es a conservées jusqau'à Ia fin. Il fallait prendre rendez-vous à l'avance pour avoir un moment d'entretien avec lui dans sa chambre de malade. des amis, des coIlègues, des pasteurs qui avaient été ses étudiants, se succédaient à son chevet. A tel point que sa femme, notre amie Madeleine, était en droit de se dermander si ce cortège ne finirait pas pàr affecter d'avantage encore son état de santé. Mais ces èchanges étaient sa vie même. La dernière fois, gue j,ai pu aller le voir, il y a quelques semaines, il eut un blanc, au-mileu d'une réplique. cela ne lui était jamais arrivé. Un peu tristement, il me fit remarquer que tels accès de faiblesse mettraient, un jour, fin à toute possibilité de conversation. Dieu n'a pas.permis-qu,iI en fût ainsi. a;;;a-À ,ãr", ses amis' nous prenons congé de lui avec émotj-on et reconnaissance.
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