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Lisa Jaeggli-Hahnloser 1901-1987

Периодическое издание:
Hommage à Lisa Jaeggli Hahnloser

Lisa Jaeggli-Hahnloser  1901-1987

 Le 28 juillet 1987, en pleines vacances, par une radieuse et brûlante journée d'été, dans un lieu de culte bondé à Winterthur, nous rendions un dernier hommage à notre dévouée Lisa Jäggli. En quoi se distinguait donc cette enfant de Winterthur? Par amour pour sa mère, Hedy Hahnloser, une collectionneuse d'art, elle apprit dès son enfance à se priver pour une grande cause. Cela impliquait de porter les habits usagés de sa cousine et le fait qu'on achetait peu de vêtements neufs pour elle. Chez les Hahnloser, on consacrait tout l'argent disponible à l'art. Peut-être est-ce ainsi que Lisa acquit cette modestie qui la caractérisa toute sa vie. 

Grâce à sa rencontre avec les groupes d'Oxford en 1935, elle trouva avec son mari Charly la voie permettant, de s'ouvrir à Dieu et de lui obéir. Le chômage généralisé des années trente touchait durement Winterthur et préoccupait beaucoup les Jäggli.

En 1936, Lisa se rendit avec 20 Suisses à 0llerup au Danemark. Grâce au changenent d'un petit nombre de citoyens, 15 000 Danois s'étaient réunis pendant les fêtes de Pâques, brûlant d'agir pour soumettre leur pays sous le règne de Dieu. Lisa en garda un souvenir inoubliable et fut fascínée par la découverte que la foi chrétienne inclut une force capable de susciter le renouveau dans tous les domaines de la vie et de résoudre les problèmes, mêne dans l'économie, l'église, la presse et la politique. Cette flamme ne quitta plus Lisa. Elle brûlait d'envie de ce que sa Winterthur natale soit, renouvelée par l'esprit divin. Elle croyait, en la voix de Dieu, capable de guider chacun dans les petites et les grandes choses.

Un jour, pendant. la guerre, ayant été rechercher ses enfants dans une auberge de campagne de Suisse centrale, elle perçut clairement cet ordre: Retourne vers I'aubergiste". Elle obéit et surprit, cette femme sur le point d'attenter à sa vie et, à celle de son enfant. Bouleversée, elle resta avec elle, prit l'enfant, quelque temps chez elle jusqutà ce que le ménage déchiré de cette femme se fut rétabli.

Dès l'ouverture de Caux en l946, Lisa y passa deux à trois semaines chaque été. Avec son mari Charly, elle aimait avant tout le travail à la librairie. Grâce à sa passion pour le verbe écrit, elle permit à beaucoup de gens d'accéder à une vie nouvelle. Charly oeuvrait en silence, cherchant à la réserve de quoi compléter les rayonnages et comptant la recette du jour, en caissier d'une valeur inestimable.

Lisa savait que notre pays a une mission particulière dans ce monde. Pour elle Caux était une des meilleures possibilités d'exprimer concrètement cette conviction et il allait de soi que le centre de conférences devait être financé; elle fit des dons généreux plusieurs fois, la dernière, il y a un an, avec l'accord de ses deux filles et de ses deux fils. La joie de donner remplissait sa vie.

L'art était pour elle un autre moyen de donner à beaucoup de gens, souvent de pays lointains, un bagage essentiel pour la vie. Jusqut'à un âge avancé et bien qu'elle eût de la peine à marcher, elle a guidé de nombreux hôtes dans la maíson paternelle "Zur Flora" à travers sa collection exceptionnelle. Grâce à un van Gogh ou un Bonnard,les visiteurs découvraient le chemin de l'obscurité vers la lumière ou la joie de surmonter une difficulté. Une oeuvre de Valotion leur permettait de voir des objets quotidiens dans une vision prophétique. Lisa faisait rayonner son savoir et, ses sentiments, unis à un profond amour. Ainsi la contemplation de I'art fut plus qu'un simple plaisir artistique pour des centaines de gens.

Lors quf elle tomba malade il y a deux ans, on crut sa fin proche. Mais le médecin lui expliqua que son heure n'était pas encore venue. Cela l'incita à lutter pour vivre. Elle exerça son ABC, afin de pouvoir écrire à nouveau et se tourna encore une fois toute entière vers la vie.

Parfois Lisa commettait des excès rie zèle en tentant de gagner des gens au monde nouveau de Dieu. Mais elle était toujours prête à changer et ne garda jamais rancune à ceux qui lui avaient jeté un défi. Son humilité l'a gardée jeune jusqu'a ses vieux jours.

Ces derniers mois, Lisa m'appelait parfois aux Editions de Caux, de son lit, pour s'informer des nouveaux livres à paraître. Une fois elle me dit: "Sais-tu que ma maladie me rend paresseuse. Que dois-je faire?t" Elle se sentait encore responsable de la vie spirituelle de notre pays.

Il était difficile à cette femme volontaire de dételer, mais pendant ses dernières semaines, il fut étonnant de voir comme elle reçut la force si bien que sa mort fut un don joyeux.

Des inombrables lettres de condoléances exprimèrent combien Lisa sut transmettre une foi à tant de gens et combien de fois elle aida à apaiser des conflits conjugaux ou des disputes d'héritage.

Le désir le plus profond de Lisa résidait vraiment dans la parole de Jésus citée dans le faire-part de dócès: "Je leur ai fait connaître ton nom et je le leur ferai connaître, afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux, et que je sois moi-même en eux."

 

b.Utzinger

Язык статьи

Français

Тип статьи
Год выхода статьи
1987
Publishing permission
Non établi
Publishing permission refers to the rights of FANW to publish the full text of this article on this website.
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