Berta Zeller 25 décembre 2024 - 6 mai 2015
Extraits du témoignage du cousin de Berti, Willy Zeller, lu lors de la célébration du 13 mai à Stäfa, en allemand Um ein Stichwort für meine verstorbene Cousine Berti zu finden, habe ich nicht lange gebraucht. Das Stichwort heisst „Treue“. Berti hat immer wieder von treuen Menschen gesprochen, die sein Leben begleiteten. Aber vor allem hat sich Berti selber mit grosser Treue den Aufgaben seines Lebens gestellt. Getragen war diese Treue von Gottvertrauen...
Für Bertis Familie wurde die religiös-weltanschauliche Erneuerungsbewegung unter dem Namen „Moralische Aufrüstung“ bestimmend. Sie brachte manche Bewährung von uneingeschränkter Treue..Caux mit seiner Ausstrahlung in alle Welt wurde für Bertis Familie zum lebensbestimmenden Inhalt. Diesem wurden eigene Belange materieller und anderer Art konsequent geopfer. Dafür setzte auch Berti während vieler Jahre in Caux und in anderen Weltgegenden seine ganze Arbeitskraft ein, ohne jemals einen Angstellungsvertrab oder ein Gehaltskonto zu besitzen. Man diente einer Sache und zählte auf Gottes Hilfe für die Deckung materiellen Bedarfs. Ebenso uneigennützig und treu sorgte Berti später für seine Eltern an deren Lebensabend in Stäfa und für seinen Bruder.
Contribution de Micheline Tripet, Genève L’amour prend patience; l’amour rend service, il ne jalouse pas, il ne plastronne pas, Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il endure tout. (I Cor. 13, 4-13) Il y aurait beaucoup de choses à dire sur Berti qui nous a quittés le 5 mai, et notamment sur la qualité de son amitié aussi bien vis-à-vis de ses collaborateurs dont j’ai été l’une pendant quinze ans en Italie, que visà-vis des personnes qu’elle rencontrait et dont elle avait l’art de gagner la confiance. Que ce soit à Milan, dans la Vénétie, en Toscane ou à Rome, Berti avait des amis partout avec lesquels elle entretenait une correspondance régulière (elle ne manquait jamais un anniversaire) et qu’elle allait voir dès qu’elle le pouvait.
Un jour elle m’a donné rendez-vous à la gare de Milan, au point de départ du métro qui devait nous conduire à Sesto San Giovanni où nous avions de vieux amis. Cette petite ville rouge qui avait connu des épisodes sociaux d’une grande violence après la guerre avait ouvert ses foyers à I.&C. J’habitais moi-même chez le seul syndicaliste non-communiste et Berti était aussi devenue une amie de sa famille.
Berti était la fille aînée d’Eugen et Anneli Zeller. Ayant connu les groupes d’Oxford, les Zeller s’engagèrent avec leurs 3 enfants à en diffuser les principes et plusieurs élèves d’Eugen donnèrent la même direction à leur vie. Ils mirent leur magnifique maison de ville du XVIIIe siècle à la disposition du mouvement. Mais leur générosité ne s’arrêta pas là. Je me rappelle qu’un dimanche matin, Frank Buchman a communiqué que Caux avait des dettes et il proposa de que l’on fît une collecte. La famille Zeller se réunit et décida de vendre leur maison et de verser l’argent à Caux. Les parents prirent un petit appartement à Stäfa sur la rive nord du lac de Zurich et ils vécurent de la retraite d’enseignant d’Eugen.
Quant à Berti, quand elle ne présidait pas avec d’autres à l’économat de Caux, elle travaillait dans un centre d’I.&C. en Italie. Alors qu’elle aurait pu être à l’aise, elle supporta comme nous tous les difficultés financières rencontrées en Italie, et jamais elle ne proféra un mot de regret concernant le don de la maison familiale. Ainsi, pendant une quinzaine d’années, j’ai eu le plaisir et le privilège de partager sa vie ; et elle reste pour moi un exemple essentiel.
Avec Berti Zeller en Italie Marianne Fassbind-Gautschi, Hüttwilen Mes souvenirs de Berti Zeller sont pour beaucoup liés à l’Italie. C’est avec elle que je suis allée pour la première fois de ma vie à Rome. J’avais alors une trentaine d’années et elle environ 50 ans. Elle conduisait une voiture brun rouille. Lorsque nous sommes entrées dans la ville, il neigeait et nous n’avions même pas de logement. Elle a appelé quelques connaissances, et nous nous sommes retrouvées chez les Rapisardas, une famille aux racines siciliennes. Le père était officier de police et ils vivaient à la caserne. Le chauffage était assuré par un brasero posé sous la table de la pièce principale. Il y avait du café et des biscuits pour le petit déjeuner. Les quatre enfants jouaient dehors dans la neige – un évènement exceptionnel à Rome. Le matin suivant, la maman, Aida, une catholique très pratiquante, nous a emmenées à l’église voisine et aux fameux Escaliers espagnols, encore tout couverts de neige.
A l’occasion d’un autre voyage Berti et moi sommes allées jusqu’à Sorrentino, au sud de Naples. Ma collègue à la cuisine, Debora Kupferschmid, était également de la partie. Une jeune femme qui avait passé par Caux, Bettina Coppola, nous avait invitées. Elle avait organisé pour nous des rencontres avec son groupe de jeunes paroissiens. Avec une douzaine de gens plus jeunes, nous sommes montés sur une colline où fleurissaient les genêts et avons célébré la messe dans une chapelle. A la grande joie du jeune prêtre, Berti, Debora et moi avons chanté le «Dona nobis pacem» à trois voix.
Une visite à Naples a été des plus aventureuses: En route vers le prochain rendez-vous, j’ai senti que quelqu’un semblait en vouloir à mon sac à main. Avec une grande présence d’esprit, Berti s’est cramponnée à la poignée du sac et le malfaiteur s’est enfui. Et ce ne fut pas tout: le métro pour la gare est tombé en panne et nous avons manqué le dernier train pour Sorrentino. A mi-chemin, nous nous sommes trouvé une auberge où nous avons passé la nuit, sans chemise de nuit et sans brosse à dents.
Au cours de nos voyages, Berti et moi avons rendu visite à de nombreuses autres personnes et familles dont Berti avait fait la connaissance soit à Caux, soit dans le cadre de voyages de militants du Réarmement moral. Tout cela a été rendu possible grâce à l’assiduité que Berti a déployée au cours des années, bien avant l’arrivée du téléphone portable et du courrier électronique, pour entretenir ses contacts par lettre ou en leur rendant visite, ou, lorsqu’elle était en route, en leur téléphonant d’une cabine ou d’un bar (à café).
Message de Margarit Küng, Zurich, en allemand Liebes Berti Du hast uns vier Monate nach Deinem 91. Geburtstag verlassen. Einige Tage vorher durfte ich noch von Dir Abschied nehmen; Du konntest ruhig einschlafen. Der Trauergottesdienst endete mit dem gemeinsam gesprochenen Lied von Franz von Assisi. Bewegend, Danke. Dir danke ich von ganzem Herzen für diese 48 Jahre, die wir uns kennen konnten. Wir durften vieles teilen, Arbeit, Freude, schwierige Zeiten, Hoffnungen und Enttäuschungen. Während vieler Jahre war es unsere gemeinsame Aufgabe, die Lebensmittel und allerlei sonst für das Mountain House in Caux einzukaufen, mit den Köchinnen die Mahlzeiten zu planen, an Ort zu sein, wenn jemand Hilfe brauchte, und vieles mehr.
Doch hast Du Dich auch um Deine alten Eltern in Stäfa gekümmert. Dann gab es besondere Gelegenheiten, wo Du meinen afrikanischen Freunden und mir mit Deinem Auto die Schweiz zeigen konntest. Du hast Dich bewusst um die Gäste von Italien gekümmert, war doch dies ein Land, für das Du Dich besonders eingesetzt hast. Deine Verantwortung war es, die Rechnungen des Einkaufs zu kontrollieren. Für Caux hast Du Dein ganzes Leben eingesetzt, ohne viele Worte, doch mit Deiner Fürsorge für die Menschen. Ich danke Dir besonders für Deine Freundschaft, Deine Ehrlichkeit; so konnten wir streiten und gerade darum sehr gute Freunde sein; ich vermisse Dich.
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