Silvia Zuber était une personne très cordiale mais plutôt discrète et elle avait catégoriquement refusé d'écrire elle-même l'histoire de sa vie.
Elle est née le 27 juin 1919 au Mozambique, où son père avait construit une succursale d'une entreprise suisse, et a passé les quatre premières années de sa vie avec sa sœur, qui avait un an de plus qu'elle, à Lourenço Marques, aujourd'hui Maputo. Mais la mort soudaine de son père, en 1923, met fin à cette période de son enfance, sa mère décidant de rentrer en Suisse avec ses deux filles.
Silvia a fréquenté une école de commerce mais a découvert au fil des années qu'elle avait des talents de journaliste et après quelques semestres d'études de journalisme, elle a travaillé un temps pour "Annabelle".
Au début des années 1950, elle rencontre un groupe de personnes engagées dans le Réarmement Moral. Grâce à ses connaissances linguistiques et à ses talents de journaliste, Silvia ne manque jamais de travail lors des réunions internationales auxquelles participent des milliers de personnes venues du monde entier!
Le fait que les deux sœurs soient nées en Afrique et que leur héritage paternel soit africain a joué un grand rôle dans tout le parcours de vie de Silvia et de sa sœur aînée Margrit. Margrit a passé plusieurs décennies en tant que médecin en Afrique du Sud après ses études de médecine. Silvia a été active pendant de longues périodes en Afrique du Sud, en Amérique du Sud, au Japon et en Corée. Elle a fait un travail de pionnière dans lequel ses connaissances journalistiques ont été très utiles.
Silvia était particulièrement appréciée pour deux qualités importantes : si elle en avait l'occasion, elle était extraordinairement généreuse et répondait rapidement aux besoins qu'elle voyait ou dont elle entendait parler. En outre, elle était toujours prête à écouter les autres et à les aider à écouter la voix de Dieu. Elle parlait peu, mais ce qu'elle disait avait du poids. Après sa mort, de nombreux amis ont rappelé sa générosité, qui a permis de lancer de grandes actions en Afrique du Sud et en Amérique latine.
Lorsqu'elles se sont retirées de la vie active, les deux sœurs ont décidé de partager un appartement à Lucerne. Silvia a accompagné sa sœur à travers une maladie difficile jusqu'à sa mort. Plus tard, Silvia a emménagé dans un foyer pour personnes âgées, où elle a reçu de nombreux visiteurs des pays où elle avait travaillé. Parmi ses derniers visiteurs figuraient une abbesse bouddhiste coréenne et un groupe de Sud-Africains. L'abbesse a parlé de Silvia comme sa mère spirituelle et a raconté comment, alors qu'elle était amère envers les Japonais, Silvia l'a aidée non seulement à se faire une véritable amie d'une Japonaise, mais aussi à œuvrer pour la réconciliation entre les deux peuples.
Elle est décédée le 14 janvier 2010.
